Angharadh, la discrète...

Je suis Angharadh la discrète et je viens vous conter mon histoire...

Je viens du confins de la civilisation, un territoire vaste et sauvage appelé Norfendre, je ne sais pas si j'y suis née... Mon père était Tarmok le visionnaire et ma mère Shamra la magicienne, je les voyais comme des gens simples mais très cultivés, ils m'ont beaucoup préservée au cours des 15 années précédant leur mort et ils m'ont instruite le plus possible...Mais je m'égare, j'y reviendrai plus tard...
Nous vivions près d'un village appelé Ruissargent, un village peuplé de gens simples, dans les Grisonnes, un peuple de bucherons! Je me suis toujours doutée que mes parents n'étaient pas originaire de là, notre vie était d'ailleurs en dehors du village, toujours un peu à l'écart. J'ai longtemps voulu savoir d'où ils venaient mais mon père était quelqu'un de très sage et pensait que je n'étais pas prête à savoir, je l'entends encore me répondre d'un ton faussement agacé : "plus tard ma fille, plus tard, le temps n'est pas venu...". J'entends sa voix légèrement éraillée, j'entends son rire chaleureux dans mon cœur mais il n'est plus... Le fléau l'a tué, le fléau les a tués, il m'a enlevée les 2 seuls êtres que j'avais dans la vie; je ne connaissais qu'eux ou presque, ma vie était faite d'instruction, de discipline et du plaisir de la famille, de longues réunions au coin du feu, où nous parlions de tout, de rien, selon les moments, notre foyer resplendissait d'amour. Je crois que je n'ai jamais rencontré personne s'aimant comme eux, aussi fort, aussi pur!
Mon père qui était très instruit s'occupait en particulier de mon éducation, il voulait que je sache tout ce qu'il était possible de savoir : "la polyvalence ma fille, la polyvalence" disait-il..." Dans ce monde qui va sur sa fin, tu en auras besoin, pour faire face à ton destin...". Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il voulait dire, il critiquait beaucoup notre monde, notre société "encrassée et engluée", disait-il, dans des principes et des rivalités qui l'amènerait à sa chute. Il ne comprenait pas les hommes : "cette race me désespère au plus haut point", il ne se tenait plus au courant de rien, nous sortions très peu de notre contrée, (enfin moi pas du tout, comme je l'ai dit plus haut j'étais très préservée) je ne connaissais rien du monde extérieur, la seule autre espèce qui différait de la notre était ces espèces de gros ours marchant debout : les "fulborgs"! Mais je n'avais pas le temps de m'ennuyer, ni de vouloir explorer avec toutes les activités auxquelles mon père m'entrainait (sport, lecture-d'ailleurs d'où sortait-il ces nouveaux livres, toujours choisi par lui, sciences... pêche, cuisine...)
Ma mère connaissait toutes les plantes et elle essayait de me les enseigner tant bien que mal, la cuisine aussi et j'adorais pécher avec mon père!
Ma mère avait un don, le don de voir certaines choses et de transformer des objets de toutes sortes, pour leur donner un certain pouvoir, non négligeable ma foi! Mon père disait que le temps venu je saurais aussi mais j'avais de gros doutes et je préférais courir dans la forêt (sans dépasser les limites autorisées).
J'étais une petite fille calme, discrète, presque sauvage mais je savais me faire respecter aussi, je troquais souvent avec les bucherons et les rares marchands ambulants qui passaient, quand j'étais autorisé à les voir...
Un peu après mes 14ans, ma mère commença à se refermer sur elle même, petit à petit de plus en plus, elle avait des migraines horribles et se mettait à crier sans raison; dans ces moments là, mon père m'emmenait plus loin et nous la laissions seule quelques heures, parfois plus. Je ne comprenais pas ce qui se passait, je sentais mon père fébrile comme jamais. A cette période, je me suis mise à écrire de plus en plus dans mon journal, celui qui me suit partout, où que je sois!
Plusieurs lunes passèrent et une nuit, il me réveilla et me dit : "je pars dans 1 h ma chérie, pour quelques jours, tu es grande, occupe toi bien de ta mère", il ne voulut rien dire de plus, il revint quelques jours après, l'état de ma mère avait empiré; il réuni les plus anciens et les plus sages des bucherons pour leur parler, ce jour là, je le suivis et me cachais pour écouter, je ne compris pas tout mais quelque chose de terrible arrivait apparemment, la guerre se préparait et une chose horrible semblait sur le point de se passer! Peut-être était-ce ce que ma mère voyait dans ses rêves....
Quelques temps après, j'allais avoir 15 ans, un bucheron revint très malade au camp et l'ont vint quérir ma mère, les habitants étaient apeurés, celle-ci se déplaça malgré son état, mon père l'accompagna, on refusa que je vienne...
L'attente fut longue, puis mon père revint, son visage était grave : " il va falloir partir ma chérie, fuir, je ne sais pas si ta mère aura la force de venir... "J'étais atterrée...
Des habitants disparaissaient, les bucherons ne voulait plus aller dans la forêt, quelque chose arrivait, quelque chose les traquait disaient-ils!!!
Mon père fit nos affaires, il me remis autour du cou l'amulette que portait toujours ma mère, il me donna une carte et me dit d'aller les attendre à un point de rdv ...
Je m'y rendis et j'attendis... Mais mon père ne vint jamais, j'attendis et  j'attendis encore, je m'aventurais plus loin et je vis, d'un point culminant, une route, des gens fuyaient, des flammes et de la fumée apparaissaient plus loin dans l'horizon.
Une nuit, je me décidais à retourner au village, je l'observais de loin, il était intact, les bucherons étaient bizarres, je ne voyais pas mes parents, je me sentais mal à l'aise, je me rendis à notre maison, rien, personne et tout sans dessus-dessous! Je décidais d'y passer la nuit, je m'endormis en pleurant...
Dans la nuit, des bruits horribles vinrent me hanter... Je me levais discrètement, je me dirigeais vers les bruits et là l'horreur m'apparut, le village était rempli de sortes de monstres qui se battaient même entre eux, deux humains étaient au milieu, je ne les connaissais pas, on aurait dit que les monstres jouaient avec eux... Je compris à cet instant que mes parents étaient surement morts! C'est bien plus tard que je connu cette espèce : les worgens, j'ose espérer que mes parents sont morts et non... Je n'ose y songer!
Par la suite, j'appris l'histoire du fléau, D'arthas venu combattre le roi Liche en Norfendre, le tuant, mais devenant ainsi le nouveau roi Liche et partant assassiner son père à Lordaeron...
Je partis donc, seule, effrayée, je me terrais partout, j'osais à peine dormir, je mangeais ce que je trouvais, bien souvent du lichen et je fus malade plusieurs fois, je remercie Tarmok, mon père de m'avoir enseigné tout ce que je sais, c'est grâce à lui que je suis encore en vie...
J'arrivais enfin près d'un port, d'énormes bateaux se préparaient à quitter le port, à leur bord ce que je cru reconnaitre comme des soldats, d'après mes lectures, c'était donc la guerre, vraiment... Mais il y avait des soldats donc tout n'était pas perdu, tout n'était pas que ruine et désolation, comme j'avais pu le voir, depuis ma fuite...
Mon instinct me disait "part, part, le plus loin possible, il n'y a rien pour toi ici"! Je me glissais dans la cale d'un des bateaux et nous entreprîmes un long voyage au cours duquel je fus découverte et brutalisée, j'avais à peine plus de 15 ans!
Je passe les détails, je refuse de penser à ça, au cours de ce voyage, l'un des soldats m'arracha mon amulette, il portait un insigne spécial sur son plastron : "une flamme rouge sur fond blanc" et semblait supérieur aux autres qui lui obéissaient, je gravais à jamais son visage dans mes pensées ainsi que celui de nombreux autres, je compris que nous faisions route vers une ville nommée Lordaeron.
J'arrivais là-bas dans un état de faiblesse physique intense; on me débarqua comme un paquet de linge sale, j'eue la force de me traîner dans un coin tranquille, je pensais m'y laisser mourir... Mais le visage de mon père me hantait... Je réussi à grappiller quelques miettes de nourriture, je repris à peine plus de forces...
La suite n'est qu'une succession de trajets et de rencontres dont je me souviens peu, tant mon état était pitoyable (trajet en charrette, cachée à l'arrière, nourrie par des gens bien intentionnés dans certains lieux de passages...) Je souffrais d'une très forte fièvre qui dura plusieurs lunes, je délirais, je m'en rendis compte quand je pu relire les notes que j'avais écrites, pendant cette période! Certaines personnes m'auraient bien gardé pour me soigner mais je me sauvais sans cesse dès que quelques forces me revenait, j'avançais, où ... Je ne le sais pas ... Mais je continuais ...Peut-être, pensais-je toujours être en fuite de quelque chose ...
Toujours est-il que je me retrouvais un jour dans une forêt, si mal en point, que je me terrais dans un trou de rocher près d'une cascade en pensant y mourir, je voyais mon père et ma mère... Sans cesse...Ils essayaient de me faire sortir du rocher, ils me nourrissaient mais non je restais là... Un jour, je sorti enfin de ce rocher, tenant à peine debout, je crois que ma fièvre était tombée et j'empestais (en plus de mon odeur...berk...) une odeur indéfinissable, j'étais couverte sur le haut du corps d'une sorte de cataplasme puant... Je vis la cascade et je me dirigeais prudemment vers l'eau, l'eau enfin, j'eue l'impression de revivre... Je retournais ensuite dans ma tanière et je dormis quand je fus réveillée de la nourriture était posé devant, je dévorais (enfin j'eu l'impression mais au vue de mon état, je suppose ...Que ce fut peu et progressif) Plusieurs jours se passèrent comme ça... Je repris mes esprits, petit à petit... Me rappelant de tout ou presque ... Pleurant beaucoup sur mon sort et celui de mes parents puis je me ressaisis pensant aux préceptes de mon père!
La nourriture continuait d'apparaitre... Il me fallait savoir d'où elle provenait, je mis au point un stratagème qui marcha... Et j'attrapais une vieille femme, déposant cela dans ma tanière, je ne lui fis pas de mal, mon instinct me disant toute la bienveillance dont elle avait fait et faisait toujours preuve à mon égard, elle m'emmena dans son campement, un campement  de marchands ambulants me semblait-il, j'appris ensuite que c'était des forains.
Ils m'accueillirent avec bienveillance et tendresse, comme une enfant, je me liais avec eux mais juste ce qu'il fallait... Je restais sauvage... J'appris que je me trouvais dans la forêt d'Elwynn près d'un village appelé Hurlevent.
Je me remis, progressivement, complètement! Je parlais très peu de moi, ils finirent par m'appeler "Angharadh la discrète"!
Ils m'apprirent tout ce qu'il me manquait et développèrent le reste au maximum, souplesse, force, vitalité, combats, armes, je voulais tout savoir, tout faire "polyvalence ma fille, polyvalence" et vengeance, je ne pensais qu'à ça : vengeance!!!! Reprendre mon amulette!
Je faisais beaucoup d'acrobaties étant la plus souple et dans les plus légères, je me pliais à toutes les animations!!! Lors de leurs manifestations, j'appris à voler également les quelques riches marchands qui venait nous voir, je me perfectionnais, les forains étaient fiers de moi!!! J'améliorais également petit à petit leur quotidien, le don de ma mère faisant progressivement surface, je voyais peu de choses contrairement à elle, je refusais d'ouvrir mon esprit je pense mais j'améliorais beaucoup d'objets et je progressais au fil des mois! Je passais environ 2 ans avec eux et pas une seule fois, je ne les ai suivis à Lordaeron pour la foire de Brill, et puis, un jour... Je fus prête, chaque chose en son temps, comme disait mon père... J'avais appris qu'il se tramait des choses horribles, nous venions de gagner  la guerre en Norfendre mais des rumeurs couraient.... Je sentais comme ma mère, lors de migraines occasionnelles, le mal arrivait, un mal si puissant qu'il nous écraserait tous!
Nous partîmes donc pour la foire de Brill, là-bas je sus ce que cet emblème, la flamme rouge sur fond blanc, signifiait : "la croisade écarlate"!
La foire était là au bon moment, Arthas était arrivé en héros, nous allions gagner de l'argent et troquer, les festivités se préparaient et moi... Moi, je voulais me venger, j'étais prête, les forains me laissèrent partir sans poser de question : "fais ce que tu as à faire Angharadh la discrète, soit en paix avec ton passé et reviens quand tu le souhaites" me dit leur magicienne!
Je pris donc la direction du monastère écarlate, arrivée là-bas je vis une pagaille sans nom, tout était fou, les soldats semblaient fous, tous se battaient, entre eux, comme dans une guerre civile... Que se passait-il...
Au milieu de tout cela, je le vis : un géant aux cheveux d'or, un paladin, il dominait de par sa stature, sa prestance, il se battait avec fluidité appelant ses amis à l'aide, se retournant pour les chercher, les voyant l'agresser, il avait l'air si triste... Et si combattif à la fois! Pour la première fois depuis longtemps mon cœur vibra et je sus que c'était lui que je suivrais...
J'allais avoir 18 ans, ma vie s'était effondrée, ma vie avait changé... Une page se tournait, mon destin était là devant moi!!! Mes premiers vrais combats!!!
Je le vis, débordé, tenter de s'enfuir, je le suivis coupant la route à tous ce qui pouvait lui nuire, tailladant, tranchant, égorgeant sans penser, juste pour lui, j'étais comme son bras... Il ne me vit pas et finit par atteindre son griffon (le premier que je vis, magnifique, je ne connaissais quand image) j'arrêtais les derniers assaillants et il s'envola devant moi... Il portait l'insigne, l'insigne de celui qui m'avait volé ma vie... Et pourtant, mon cœur s'emballait, je sentais sa grande bonté transparaitre, sa sincérité, son courage!
Je m'enfuis à cheval, tout était fou autour de nous impossible pour moi d'atteindre Lordaeron, Brill et la foire, je me retrouvais au port d'Austrivage, comme guidée par magie, je pris un bateau, et j'attendis qu'on embarque, me mettant sur la proue du bateau, le regard tourné vers l'horizon!
Soudain j'entendis à coté de moi un murmure "qu'ont-ils fait, qu'avons nous fait ...Le fléau est là, il est entrée dans nos vies"! Je me retournais, il était là, debout le regard perdu au loin, je regardais dans la même direction, les flammes s'élevaient, Lordaeron brûlait, une nouvelle ère arrivait : "une aube de sang se levait".
Ensemble nous pleurâmes, je vis ses larmes couler sur son visage, sa tristesse, mes larmes à moi était des larmes de joie, je sus que je resterais à ses cotés... Nous fîmes connaissance, il s'appelait... non je ne prononcerais plus son nom... Bien plus tard, ensemble nous levâmes notre armée " l'Aube de sang"; nous marchions main dans la main à jamais, il était le seul à savoir, le seul à qui je confiais mes secrets, enfin c'est ce que je pensais... Et puis un jour... L’impensable arriva! La trahison! (Voir le Rp guilde)

Je suis présente sur toute les foires, emmenant mes compagnons d'armes, cherchant mes amis les forains, jusqu'à ce jour je n'en ai revu aucun...

Je suis Angharadh, la discrète, ne cherchez pas, vous n'en saurez pas beaucoup plus...

Bien que j'ai appris des bribes sur mon histoire, et que j'ai d'autres moyens d'en savoir encore plus, je ne cherche pas; la Légion est là... il est notre nouveau fléau... C'est ma bataille! Notre bataille.

Parfois vous me verrez disparaitre quelques jours... M'isoler, pêcher, boire aussi pour noyer ma peine ou les rares visions qui me viennent, mais ne cherchez pas, vous ne saurez rien de plus... Pour l'instant en tout cas!

Je suis intraitable sur la trahison, je suis courageuse et sincère, mon coeur bat pour Le Veilleur et pour mes compagnons d'armes, pour lesquels je donnerais ma vie!

Je suis Angharadh la discrète, voleuse, enchanteuse.... Fragile mais... Ne cherchez pas vous n'en saurez pas plus...

Je suis Angharadh , la discrète...